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Mary et la fleur de la sorcière

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26 février 2018

Le Japon est le 3e producteur de film au monde ! Le cinéma japonais se démarque en France grâce à son genre de prédilection, l’animation. En effet, le cinéma d’animation japonais a depuis longtemps fait ses preuves auprès du public français, avec notamment les grands succès du studio Ghibli.

Logo Studio Ghibli

 

Ghibli, maître de l’animation japonaise

Qui n’a jamais entendu parler de Mon voisin Totoro, du Voyage de Chihiro ou encore de Princesse Mononoké ? Ces films s’inscrivent dans les classiques du cinéma japonais, avec comme maître de l’animation Hayao Miyazaki. Souvent comparé à Walt Disney, Miyazaki propose des films accessibles à tous, pour les petits et les grands.

Créatif, Hayao Myazaki nous emporte dans ses univers et explore des thématiques fortes comme la relation de l’humanité avec la nature, l’écologie et la technologie, mais aussi la difficulté de rester pacifiste dans un monde en guerre. Jeunes filles ou femmes fortes, les protagonistes de ses films sont indépendantes, et les « méchants » ont des qualités qui les rendent moralement ambigus.

Néanmoins, depuis quelques années, on assiste à la naissance d’une nouvelle génération de studio d’animation japonais, avec notamment le studio CoMix Wave Films, qui en 2016, avec Your Name, détrône la place du studio Ghibli et devient le plus gros succès du box-office japonais.

C’est au sein de cette nouvelle génération, qu’en 2015 et plus exactement le 15 avril, le studio Ponoc voit le jour.

Logo Ponoc

Ponoc, le nouveau Ghibli ?

Derrière Ponoc, on retrouve des anciens du studio Ghibli, avec Yoshiaki Nishimura, ex-producteur, et Hiromasa Yonebayashi, réalisateur de Arrietty, le petit monde des chapardeurs et scénariste du Conte de la Princesse Kaguya.

C’est donc avec un passé marqué par Ghibli que Ponoc présente aux spectateurs japonais le 8 juillet 2017 son premier film d’animation, Mary et la fleur de la sorcière.

Synopsis : Mary, 11 ans, vient de déménager à Redmanor, chez sa grande tante Charlotte. En se promenant dans la forêt, elle découvre « la fleur de la sorcière » qui ne pousse que tous les 7 ans et qui lui permet, pour une nuit, de posséder des pouvoirs magiques et d’accéder à l’école de magie Endor…

Mary et la fleur de la sorcière

Mary et la fleur de la sorcière renoue avec un style graphique reconnaissable de l’animation japonaise qu’on n’avait plus vu depuis 2014 avec Souvenirs de Marnie du studio Ghibli. C’est le réalisateur Hiromasa Yonebayashi (qui a d’ailleurs réalisé Souvenirs de Marnie) et le studio Ponoc, fait de vétérans de Ghibli, qui vont s’assurer de la pérennité d’un tel style graphique.

Il n’était guère permis de douter, après la mise en jachère du studio Ghibli, qu’on retrouverait quelqu’un pour porter le flambeau du maître Hayao Miyazaki. Néanmoins, on aurait pu craindre de se retrouver avec une pâle copie de ce qui fait la patte du studio.

 Avec Mary et la fleur de la sorcière, Yonebayashi et son équipe ne font pas les choses à moitié !

Tout ressemble, et c’est assez confondant, à une production Ghibli. Avec son héroïne jeune et courageuse, et des personnages aussi bigarrés que géniaux (mention spéciale à Tib et Flanagan), le film se lance dès les premières minutes dans une action foisonnante et inventive qui a fait la réputation du studio. La musicalité n’est pas en reste même sans l’intervention du divin Joe Hisaishi, qui était le compositeur des productions du maître. On peut aussi saluer les efforts fournis sur l’inventivité des bruitages divers qui peuplent ce monde fantastique d’une façon plus que convaincante.

Non, rien n’est en moins, l’écrin a su être préservé dans ce qui ressemble à un très bel hommage au studio Ghibli tant les clins d’œil sont comme un miroir vers le passé dans ce film généreux et familier.

Comme beaucoup le savent, désormais Hayao Miyazaki est sorti de sa retraite et compte sortir un nouveau film en tant que réalisateur à l’horizon 2020. Il aura alors 79 ans ! Si cela abouti, pourra-t-on voir deux studios avec la même philosophie coexister ou doit-on s’attendre à une fusion des deux pour que la maison historique perdure ? Tout ça mérite réflexion mais ce ne sont certainement pas les fans qui vont s’en plaindre.

Auteur : Thibaud Le Gentil – Association Mandora

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