Interview de Florent Albero, créateur du jeu Tawo

Tawo est un jeu vidéo mobile innovant, qui mêle plaisir des joueurs et financement humanitaire. Alors qu’il sera présenté lors de notre festival Bordeaux Geekfest les 27, 28 et 29 mai, son créateur Florent Albero nous en dévoile davantage sur la conception du jeu et sur ses objectifs dans cette interview.

Ce jeu offre aux joueurs la possibilité de financer des repas, qui sont par la suite distribués aux enfants dans le besoin partout autour du monde. A l’heure actuelle, Tawo a permis la distribution de plus de 15 000 repas, et son impact ne cesse de s’accroître.

Huit ans de travail ont été nécessaires pour l’élaboration de Tawö, mais le résultat est là : un jeu tout à la fois plaisant et humain.

1) Florent Albero, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Autodidacte, ancien casque bleu et serial entrepreneur, je suis le fondateur du jeu mobile gratuit Tawo, le héros qui sauve des vraies vies d’enfants malnutris.

2) Vous êtes le créateur du jeu mobile Tawo, qui permet de financer des repas par le jeu. Pouvez-vous nous expliquer comment est née cette idée ?

Mon fils de 4 ans m’a posé la question au Panama : papa, pourquoi cet enfant n’a pas de chaussures ? L’idée d’un projet humanitaire est née. Tout en créant le personnage de Tawo, j’ai voulu me rapprocher de mon fils en créant un super-héros solidaire qui sauve la vie des enfants malnutris. Le jeu mobile Tawo est arrivé plus tard en 2019.

3) En quoi consiste concrètement ce jeu mobile ?

Tawo est un jeu mobile gratuit à l’international de type clicker. Le concept : plus tu cliques, plus tu sauves des vies d’enfants malnutris à travers le don de repas.

4) Quelles ont été vos sources d’inspiration pour construire ce jeu, du personnage au gameplay ?

Mon fils, mon enfance, mes années d’armée, mon passé. J’ai toujours voulu voyager dans ma vie.

5) Comment chacun peut-il participer au financement des repas via Tawo ?

Directement via le site internet (jeu-tawo.com) pour atteindre l’objectif de 500.000 repas. Via l’application en jouant au jeu mobile ou en faisant un don directement dans le jeu.

6) Depuis le lancement du jeu, vous avez déjà financé plus de 15 000 repas, grâce à l’aide de plus de 4 000 joueurs. Par quel moyen parvenez-vous à augmenter la visibilité de votre projet ? Etes-vous soutenu par des partenaires externes ?

Les 15 021 repas ont été financés grâce à une campagne de crowdfunding, un évènement sportif et quelques médias qui ont diffusé l’information.

7) Où et comment peut-on se procurer Tawo ?

Sur notre site internet jeu-tawo.com et sur les stores : IOS et Android. L’application est gratuite et sans engagement.

8) Ancien membre de l’ONU, via les Casques Bleus, et aujourd’hui engagé à travers ce projet à atteindre l’objectif « Faim Zéro » promut par l’ONU à l’horizon 2030, vous avez été mobilisé auprès des populations en difficultés à plusieurs degrés et de plusieurs manières. L’engagement par des solutions numériques et virtuelles est-il l’avenir de l’aide Humanitaire ? Cela permet-il de toucher plus de gens, et d’atteindre plus facilement les Objectifs ?

Pour moi OUI. Nous sommes dans un monde où tout le monde est connecté, surtout les enfants. Je trouve magnifique que des enfants puissent aider d’autres enfants grâce à une plateforme numérique.

9) Pourquoi avoir choisi le jeu vidéo, et le jeu vidéo mobile, plutôt qu’un autre support pour porter ce projet humanitaire ?

Car 67% de la population mondiale (enfants et adultes) ont un téléphone mobile soit plus de 5 milliards de personnes.

10) Projetez-vous de recourir à ce moyen pour soutenir d’autres causes ?

Non, je souhaite aider plus d’enfants en créant d’autres supports liés à Tawo. Je veux créer une franchise Tawo (BD, cartables, jouets, musique…).

11) Vous serez présent au Bordeaux Geekfest les 27, 28 et 29 mai pour présenter votre jeu. Celui-ci sera mis en avant durant tout le festival. Pourquoi avoir accepté ce partenariat ?

Pour montrer que l’humanitaire et jeu mobile font bon ménage. Tawo a tout à fait sa place au festival.

12) Le mot de la fin ?

« De l’audace, toujours » était la devise de mon régiment. Elle est devenue mon « leitmotiv » dans tout ce que j’entreprends.

Nous espérons que cette interview aura éveillée votre curiosité, et donné l’envie d’aller jeter un œil à ce jeu à vocation humanitaire.

Au Bordeaux Geekfest, vous découvrirez aussi le MotherLab, un fab lab en devenir proposé par la maison de quartier l’Union Saint-Jean du quartier de Bordeaux Sud.